By Nat Acha on mercredi 2 janvier 2008
Category: Santé

La luminothérapie contre la déprime hivernale

C’est notre horloge interne qui assure la régulation de nos phases de sommeil et phases d’éveil, elle-même guidée par la lumière du jour. Ainsi, le soir lorsque le soleil se couche pour laisser place à l’obscurité, notre cerveau sécrète de la mélatonine, une hormone amie du sommeil qui va se charger de déclencher bâillements, paupières lourdes et sensation de fatigue, puis, endormissement. Au contraire dès le matin lorsque l’on entre-ouvre les paupières, l’iris capte la lumière et « informe » le cerveau du jour naissant, résultat, le taux de mélatonine chute et le corps se réveille. Un savant engrenage certes, mais qui connaît parfois quelques dérèglements et, là, énergie et joie de vivre en font les frais !On appelle cela « troubles affectifs saisonniers » ou TAS, un mal que l’on peine parfois à identifier, qui surgit dès les premières semaines de grisaille et qui peut durer jusqu’au printemps suivant.
Les femmes seraient d’une manière générale plus touchées par ce genre de troubles qui existent également sous une forme plus « légère » et moins inquiétante communément nommé blues hivernal.
Que l’on parle de réels troubles affectifs saisonniers ou de « simple » blues hivernal, les symptômes sont sensiblement identiques mais leur intensité diffère.

Fatigue incessante qui surgit parfois dès le réveil, impression de vivre au ralentit comme abruti par la fatigue, le manque d’envie, d’énergie, grosses difficultés à se lever le matin, anxiété ou angoisses, besoin d’être seul, fringales difficiles à contrôler et envie de sucre,… sont, entre autres, les symptômes de ces troubles hivernals.

Si vous-même ressentez ces symptômes, qu’ils reviennent tous les hivers pour s’évaporer dès le printemps revenu, alors peut-être souffrez-vous de troubles affectifs saisonniers.
Précisons toutefois qu’avant de vous diagnostiquer comme souffrant de TAS, mieux vaut consulter votre médecin traitant qui pourra notamment écarter la dépression répondant parfois à des symptômes proches de ceux exposés ci-dessus et qui nécessite un traitement et un suivi spécifique.


Face à ces troubles saisonniers la luminothérapie fait parler d’elle, explications :

Si durant les beaux jours la lumière naturelle, le soleil et les longues journées suffisent à un bon règlement de notre horloge interne, en hiver, le soleil se fait rare et les journées très courtes, résultat, la rétine ne perçoit plus suffisamment de lumière, l’engrenage s’enraye et la mélatonine est sécrétée en trop grande quantité ou lorsqu’elle ne devrait pas l’être : pendant la journée.
Alors forcément, apporter au corps de la lumière lorsqu’il en a besoin, permet d’atténuer voire même de soigner cette déprime hivernale en aidant le corps à retrouver son équilibre.
Bien sûr, toutes les lumières artificielles ne se valent pas, oublier les ampoules du plafonnier, elles n’auront aucun effet sur votre mal-être hivernal !
La luminothérapie nécessite des lampes prévues à cet effet contenant de puissants filtres UV et infrarouge, et délivrant une lumière d’une intensité étudiée, seules conditions pour qu’elle soit sans danger pour les yeux. C’est notamment la raison pour laquelle l’achat d’un tel appareil ne doit pas se faire à la légère, il doit notamment posséder l’agrément du ministère de la santé et vous être conseillé par un professionnel !

A partir de là, la pratique est simple, on s’expose chaque jour à cette lumière artificielle pendant une durée qui dépendra de l’intensité de la lumière émise par l’appareil choisi, plus la lumière sera intense, plus l’exposition sera de courte durée.

Les améliorations se feraient rapidement sentir, énergie au rendez-vous, sommeil plus réparateur et moral regonflé, de quoi redonner un peu d’espoir à ceux et celles qui redoutent l’hiver et ses journées monotones !

Terminons en rappelant que ces lampes destinées à la luminothérapie présentent un coût non négligeable et qu’elles peuvent s’avérer dangereuses si elles ne sont pas aux normes, pour les yeux notamment. Il est donc conseillé de bien se renseigner avant tout achat, et de demander conseil à votre médecin traitant concernant votre état de santé. Il existe quelques contre-indications, la luminothérapie est par exemple déconseillée aux personnes souffrant d’une cataracte, informez-vous avant toute chose.
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