Don de sang, d’ovules, de sperme, tout un chacun sait désormais qu’il peut donner un peu de lui pour contribuer à sauver une vie ou à donner la vie. En revanche, beaucoup ignorent encore que le lait maternel est, lui aussi dans certains cas, une substance vitale pouvant sauver des vies. Il arrive en effet que les nouveaux-nés, et notamment les prématurés, les nouveaux-nés souffrant d’intolérance au lait de vache, d’insuffisance rénale ou encore de cardiopathie, ne supportent que le lait maternel qui devient alors essentiel à l’enfant. Seulement voilà, la maman n’ayant pas toujours la quantité de lait suffisante pour nourrir son enfant, surtout dans le cas d’accouchement prématuré, il faut se tourner vers la bienveillance d’autres mamans qui, allaitant elles aussi, acceptent de donner un peu de leur lait pour sauver un bébé.Voilà maintenant près d’un demi-siècle que les femmes qui allaitent ont la possibilité de donner leur lait à des centres médicaux spécialisés dans la récolte et la transformation du lait maternel pour le rendre propre à la consommation des tout-petits : les lactariums.
Mais encore trop peu connus, ces lactariums viennent parfois à manquer de lait, une pénurie qui peut coûter la vie !
Sachez donc mesdames pour aujourd’hui ou pour le futur que vous pouvez vous aussi donner un peu de votre lait pour nourrir un bébé dont la maman n’est pas en mesure de le faire.

Pour pouvoir faire don de son lait, il faut n’avoir jamais été transfusée et ne pas être atteinte d’une maladie transmissible par le lait maternel.
Le lait est prélevé à l’aide d’un matériel fourni par le lactarium : tire-lait, flacon stérile,… Il faut savoir qu’avec certains lactarium, le prélèvement se fait chez la maman qui tirera elle-même son lait durant l’allaitement de son bébé, puis le stockera au réfrigérateur ou au congélateur en attendant qu’une collectrice envoyée par le lactarium viennent chercher le lait à domicile. Cela permet à la maman de conserver ses habitudes et de ne pas avoir à se déplacer à chaque fois qu’elle veut donner son lait.
Evidemment dans un tel cas, la donneuse doit observer certaines règles d’hygiène essentielle pour que son lait soit utilisable : stérilisation et désinfection du matériel qui lui a été donné, conservation du lait dans les conditions qui lui auront été expliquée préalablement…
C’est la donneuse et elle seule, qui décidera de la quantité de lait dont elle veut faire don.

Une fois collecté, le lait fait l’objet de tests bactériologiques pour s’assurer qu’il est apte à la consommation des nouveaux-nés puis il est filtré, réparti en biberons de 220 ml, pasteurisé et congelé en attendant la lyophilisation pour une meilleure conservation.
Une fois lyophilisé le lait est envoyé dans les cliniques et maternités de France et d’outre-mer, il sera vendu près de 100 € les 100g et entièrement remboursé par la sécurité sociale.
Il existe actuellement 19 lactariums en France répartis dans différentes régions, vous en trouverez la liste et les coordonnées sur le lien suivant, une page du site de la Société française de Pédiatrie :lactariums de France

Vous pouvez également vous adresser à l’Association des lactariums de France :

ADLF, 26 bd Brune
75014 Paris
Tél : 01.40.44.39.14