Les prix des appareils électriques et électroniques incluront désormais une « eco-taxe ». Cette taxe vise à développer le recyclage des produits en fin de vie, et des organismes à but non lucratifs seront chargés du recyclage de ces différents produits : l’objectif est de traiter le double de nos déchets actuels d’ici la fin de l’année.Sur l’étiquette de l’ordinateur, un nouveau logo, une petite poubelle barrée d’une croix et une nouvelle mention, petite mais visible à côté du prix : contribution environnement : 1 euro.
Sur le grand écran, la même mention mais à 8 euros, dans le rayon suivant sur le lave-vaisselle elle est à 6 euros et sur le réfrigérateur à 13 euros.

Nous rejetons de plus en plus de déchets électroménagers car nous sommes de plus en plus équipés ! Les fours à micro-onde, téléphones portables, ordinateurs, téléviseurs multiples n’existaient pas il y a une vingtaine d’années, comme nous changeons plus souvent ces équipements (dont le prix a baissé) et que nous les faisons moins réparer, nous produisons davantage de ces déchets : 14 kilos par habitants et par an en 2005. Seuls 7 kilos sont retraités par ré-emploi ou par recyclage des matières premières. Compte-tenu de tous les produits dangereux que contiennent ces déchets, une directive Européenne impose d’en retraiter le double.

La taxe écologique, s’accompagne du devoir pour les magasins de récupérer le matériel en fin de vie si un de leur client désire faire un nouvel achat. A la Fnac de Lille par exemple près de 10 000 produits sont concernés. Le client passe au point de retrait des achats après avoir acheté un produit équivalent et signe un certificat d’abandon pour le produit obsolète. Quatre organismes à but non lucratifs ont été agrées par l’Etat pour le recyclage de tous ces produits : Eco-systèmes, Européan Recyclong Platform (ERP), Ecologic (électroménager, électronique, bureautique et imprimante) et Recyclum (lampes). 70 millions de lampes sont mises sur le marché chaque année, ce qui représente 80% du volume global de déchets à traiter en France.

Eco-système a passé des accords avec les réseaux Emmaüs et Envie, pour le ré-emploi de certains appareils. L’objectif étant d’assurer 18% du traitement des déchets par l’économie sociale.

Les députés devraient adopter ces jours-ci une taxe Emmaüs pour financer le recyclage des textiles usagés. L’amendement prévoit que les producteurs et importateurs de textiles d’habillement, de chaussures, et de linge de maison sont tenus de contribuer ou de pourvoir au recyclage et au traitement des déchets.