Il arrive, pour une raison ou pour une autre, qu’un couple éprouve des difficultés à concevoir un bébé. Et après nombre d’essais infructueux, tests d’ovulation, courbe de température, examens gynéco et compagnie, c’est avec un peu d’appréhension que beaucoup d’entre eux se tournent vers la procréation médicalement assistée ou PMA. Elle consiste en une aide médicale, visant à « aider » la fécondation et dans certains cas, l’implantation de l’œuf dans l’utérus. Deux techniques sont principalement utilisées aujourd’hui en matière de PMA, la fécondation in vitro et l’insémination artificielle, le choix de la technique dépendant bien sûr de la cause ou des causes des difficultés à concevoir qu’éprouve le couple. Seulement voilà, il n’est pas toujours facile d’accepter de se faire aider pour concevoir ni même de comprendre en quoi consiste ces différentes techniques, un point s’impose donc sur la PMALa Fécondation in vitro

Elle est le plus souvent pratiquée lorsque les trompes sont bouchées ou abîmées suite à une grossesse extra-utérine ou à une infection. Il s’agit ici de provoquer la fécondation, fécondation qui se fera en dehors du corps de la future maman, qui donnera donc naissance à un embryon qui sera ensuite réimplanté dans l’utérus.
En pratique, l’ovulation est provoquée par des hormones, les ovocytes sont ensuite prélevés par ponction. Ils sont mis en contact des spermatozoïdes dans une éprouvette et, pendant 48 heures ils sont placés dans un milieu à 37° pour favoriser la fécondation. L’on attend ainsi que les spermatozoïdes fécondent les ovocytes et que les premières divisions de l’œuf ou des œufs s’opèrent pour pouvoir enfin implanter l’embryon ainsi obtenu dans l’utérus de la « donneuse » où son développement suivra son cours.

Il existe plusieurs variantes à la fécondation in vitro, dans certains cas, lorsque l’une des trompes est viable, l’ovocyte prélevé est directement implanté dans la trompe en présence de spermatozoïdes.
Dans d’autres cas, c’est l’embryon obtenu en éprouvette qui est placé dans la trompe de manière à ce qu’il descende naturellement dans l’utérus.

Même si ces techniques représentent une grande chance pour les couples rencontrant des difficultés à procréer, il faut savoir que la FIV affiche un taux de réussite relativement peu élevé puisqu’on considère qu’environ 15 % des tentatives aboutissent à une naissance.
Précisons toutefois qu’une nouvelle technique a vu le jour et pourrait bien remplacer la FIV classique, il s’agit de l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes ou ICSI. La nuance ici réside dans l’implantation directe d’un spermatozoïde choisi au préalable dans un ovocyte qui permettra ainsi d’implanter l’embryon obtenu dans l’utérus. Le taux de réussite de cette autre technique s’avère plus élevé que pour la précédente de l'ordre de 20%.

L’insémination artificielle

Elle concerne généralement les cas d’infertilité masculine lorsque, par exemple, les spermatozoïdes sont peu nombreux ou peu « réactifs ». Ici, l’opération est plus simple puisqu’on va « simplement » implanter des spermatozoïdes en quantité suffisante dans l’utérus durant la période d’ovulation pour que la fécondation se fasse naturellement. Pour augmenter le nombre de chances d’obtenir une fécondation, plusieurs inséminations seront pratiquées en un même cycle.

Ajoutons qu’il est possible de recourir à un donneur dans le cas de stérilité du futur papa, il s’agira alors d’une insémination avec donneur.
Il est également possible de recourir à une donneuse dans le cas d’une stérilité féminine, mais qu’il soit d’ovocytes ou de spermatozoïdes, le don par un tiers est rigoureusement encadré par la loi et doit répondre à des critères bien précis. Pour exemple, le couple receveur doit être dans l’impossibilité de concevoir par lui-même, donc stérile ou doit présenter un risque de transmission d’une maladie grave dans le cas d’une filiation naturelle.
Le donneur doit, lui, avoir déjà eu un enfant et être marié, il ne peut être qu’anonyme et le don entièrement gratuit. Pour recourir à une insémination avec donneur, il faudra s’adresser à un CECOS, Centres d’Etudes et de Conservation des Œufs et du Sperme, organisme qui gère les dons de gamètes.

Le taux de réussite de l’insémination artificielle est très bon, on observe pas loin de 65% de réussite après une ou plusieurs inséminations et dans les 6 mois suivant la première insémination.

Terminons en ajoutant que pour les couples dont l’un ou l’autre des partenaires est atteint d’une maladie héréditaire peuvent avoir recours au DPI ou Diagnostique préimplantatoire lorsque la fécondation a été faite in vitro. Il s’agit de choisir parmi les embryons obtenus ceux pouvant être implantés, c’est à dire les embryons sains, de manière à écarter le risque de transmission de la maladie à l’enfant à naître.